Certains jours les miroirs devraient réfléchir avant de réfléchir.

Jean Cocteau

Le Rêve Européen

Un rêve, dans le sens d'une vision commune qui soude et mobilise un groupe ou une population, semble se (re)développer à l'endroit de l'Europe.

Jeremy Rifkin pose ce constat de l'émergence d'un rêve européen, dans son ouvrage Le Rêve Européen, ou Comment l'Europe se substitue peu à peu à l'Amérique dans notre imaginaire (Fayard).

Interview de Jeremy Rifkin

L'interview de Jeremy Rifkin dans les Matins de France Culture du 14 Avril 2005 présente cette reflexion et le livre.

Présentation de l'émission

L’Europe se substitue peu à peu à l’Amérique dans notre imaginaire, nous dit l’économiste américain Jeremy Rifkin, président de la Foundation on Economic trends à Washington, dans un vibrant plaidoyer pour l’Europe intitulé « Le Rêve européen », qui semble tomber à point nommé.

Oui, le rêve américain touche à sa fin, et c’est aujourd’hui l’Europe, dans son ouverture au social et à la diversité culturelle, qui est à la fois lieu d’une expérience inédite et laboratoire prometteur.

Mieux adapté à un monde globalisé, ce nouveau modèle ne souffre-t-il quand même pas d’une carence essentielle : l’euroscepticisme ?

Jeremy Rifkin est-il le seul à rêver ?

L'enregistrement de l'émission

L'émission de radio est enregistrée en format MP3 (23,7Mo) : 

Jeremy Rifkin - Les Matins France Culture - Le reve europeen - 14 Avril 2005.mp3

 

L'émission les Matins de France Culture du 14 avril 2005 :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id=30571

Systèmes ouverts, systèmes fermés...

Dans l'article Trois questions à Jeremy Rifkin sur le site Alternatives Economiques, la question sur le développement technologique en Europe renvoie à la notion de systèmes ouverts et systèmes fermés telles qu'évoqués dans les autres articles de ce site.

L'extrait de l'article est reproduit ci-dessous.

Des entités individuelles qui fonctionnent sur la confiance mutuelle

Jeremy Rifkin présente dans l'article cet aspect de confiance mutuelle et de société inclusive en Europe, dans laquelle l'ouverture des entités qui la compose permet un fonctionnement global d'un autre ordre, plus performant qu'un aggregat difficile d'entités qui "pensent que la force est dans l'indépendance".

Réguler la perturbation dans les systèmes en cours de processus d'ouverture

D'un autre coté, il semble que ce système inclusif viennent aussi jouer un rôle de fermeture de systèmes, qui régule et "limite la casse" par rapport à l'ouverture générée par la globalisation au niveau mondial.

Autrement dit : le modèle social porté par l'Europe peut apparaître comme un modèle qui permet de passer dans de bonnes conditions dans un fonctionnement plus vaste et global du monde.

Il peut aussi apparaître superficiellement comme un frein à cet ouverture... un frein rassurant.

Extrait de l'article cité

Alors que les Européens se plaignent de leur retard technologique, vous dites que notre continent est le mieux placé pour bénéficier d’un monde où se développent les technologies de l’information.

Oui, car il y un ethos coopératif important ici. L’Europe a déjà défini un standard commun pour la technologie sans-fil et vous êtes en avance de dix-huit mois sur les Etats-Unis dans les techniques de mise en réseau des ordinateurs, un outil plus puissant que les superordinateurs. Cela provient d’une mentalité où le collectif est valorisé. Nous pensons que la force est dans l’indépendance, alors que, pour les Européens, elle réside dans la confiance mutuelle. Les nouvelles technologies réclament ce genre de mentalité collective et de confiance partagée.